Les saboteurs ont fait exploser l’oléoduc samedi soir à Wadi Abida, dans la province de Marib, à l’est de Sanaa, a ajouté le responsable, précisant qu’il s’agissait du deuxième sabotage en dix jours.
L’explosion a provoqué une interruption du pompage du brut sur l’oléoduc, long de 320 kilomètres et qui relie les champs de Safir au terminal de Ras Issa, sur la mer Rouge, a-t-il encore dit sans plus de précision.
Des tribus de la région de Marib, qui affirment vouloir faire pression sur les autorités centrales pour obtenir satisfaction de plusieurs demandes dont la libération de prisonniers, sabotent régulièrement cet oléoduc.
Le ministre de l’Électricité, Saleh Soumaih, a accusé maintes fois des membres de tribus fidèles à l’ancien président Ali Abdallah Saleh, contraint de quitter le pouvoir en février 2012, de mener ces attaques dans le but de déstabiliser le pays.
Le Yémen, pays pauvre de la péninsule arabique, a une petite production de pétrole et compte sur ses exportations de brut pour alimenter le budget de l’Etat, alors que les crises politiques et l’insécurité ont porté son économie au bord de l’effondrement.
La production pétrolière est tombée à 321.000 barils/jour en 2012 du fait des sabotages, a indiqué début août le Fonds monétaire international (FMI). Elle devrait se redresser en 2013 à 406.000 b/jour, a estimé le FMI dans son évaluation annuelle de l’économie du Yémen.