La nouvelle a été accueillie par les cris de joie des manifestants installés sur la place Shahbag, dans le centre de Dacca. Avec la nouvelle loi, adoptée par le Parlement, toute organisation pourra désormais être jugée pour crime de guerre par un tribunal spécial. Jusqu’à présent, seuls des individus pouvaient être poursuivis. Si une organisation est reconnue coupable, elle pourra alors être bannie de la vie politique, a précisé un ministre.
Ces nouvelles dispositions visent tout particulièrement le Jamaat-e-islami, le premier parti islamiste du pays. Une dizaine de ses anciens responsables sont actuellement jugés pour des actes de génocide, de meurtres et de viols commis lors de la guerre d’indépendance en 1971.
La condamnation à la prison à vie de l’un de ces accusés a provoqué la colère d’une partie de la population qui réclame sa condamnation à la peine capitale et l’interdiction du parti islamiste.
Des violences ont éclaté, faisant une dizaine de victimes dans le pays, ces derniers jours. L’organisation Human Rights Watch a de son côté regretté cette modification de la loi, qui s’appliquera de manière rétroactive, contrairement aux règles d’un procès équitable.