Avec notre correspondante à Melbourne, Caroline Lafargue
Ils sont Afghans, Sri Lankais, Pakistanais et Iraniens. La plupart ont entamé leur grève de la faim vendredi 24 août, mais certains n’ont rien mangé depuis onze jours. D’après les leaders du mouvement, trois demandeurs d’asile auraient été admis à l’hôpital pour insuffisance rénale.
Selon le département de l’Immigration australien, un seul aurait été envoyé à l’hôpital, mais on ne sait pas encore si c’est lié à la grève de la faim. Ce genre de protestation ne changera rien à sa nouvelle politique, prévient le gouvernement.
Selon le ministre du Budget, la menace de Nauru est la seule efficace pour décourager les gens à se lancer dans un voyage en bateau extrêmement dangereux. « Je ne veux pas croupir pendant 6 ans à Nauru comme c’est arrivé à certains le temps que leur dossier soit traité », a expliqué samedi 26 août un demandeur d’asile afghan, faisant référence à la première période d’activité du centre, entre 2001 et 2007.
Pour éviter Nauru, les grévistes ont indiqué qu’ils préféraient retourner à leur point de départ, le camp de réfugiés géré par l’ONU en Indonésie.