Révélations sur le dopage des athlètes chinois dans les années quatre-vingt

C’est une révélation inédite pour le début de ces Jeux olympiques. Une ancienne responsable médicale chinoise raconte à la presse australienne comment les athlètes ont été soumis, dans les années 1980-1990, à un système de dopage organisé par l’Etat. Hormones de croissance et stéroïdes faisaient partie intégrante de la préparation des sportifs. La Chine n’avait rien à envier à l’ex-Allemagne de l’Est ou à l’ex-URSS.

 

C’est Xue Yinxian qui brise le silence. À 74 ans, cet ancien médecin chef de l’équipe chinoise de gymnastique dans les années quatre-vingt est la première responsable de haut niveau à parler de dopage d’Etat.

Elle contredit ainsi la ligne officielle qui impute les contrôles positifs à des dérives individuelles. Comme la fameuse soupe de tortue de l’entraineur Ma Junren aux Mondiaux d’athlétisme de 1993.

Ce que raconte Xue à la caméra du Sydney Morning Herald va au-delà de ça. En 1978, elle assiste à une réunion où le numéro 1 du sport chinois leur indique que les hormones de croissance et les stéroïdes sont désormais la nouvelle méthode scientifique d’entraînement. La carrure de certaines nageuses des années quatre-vingt-dix laisse peu de place au doute.

Selon la responsable médicale, les athlètes ignoraient la plupart du temps ce qu’on leur injectait. Ceux qui refusaient étaient persécutés.

Depuis, Pékin semble avoir fait le ménage et applique une tolérance zéro. Les athlètes voulant participer aux Jeux de Londres ont été soumis à des tests antidopage, et ils ont du prêter serment devant le drapeau chinois.

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