Ao Man-Long a de bonnes chances de finir sa vie en détention. A 55 ans, cet ancien ministre des Transports et des travaux publics de Macao, déjà condamné à deux reprises, vient d’écoper de 29 années de prison.
Le procès a notamment révélé qu’il a reçu 2,6 millions de dollars de deux des plus puissants hommes d’affaires de Hong Kong en échange de l’octroi d’un terrain pour la construction d’un luxueux complexe immobilier. Et ce n’est qu’un exemple au milieu d’une très longue liste de faits similaires incluant du blanchiment d’argent sale.
Cette affaire dépasse, en outre, la personnalité de l’ancien ministre. Car les corrupteurs présumés sont des célébrités du monde des affaires.
Pour le gouvernement de Macao, la médiatisation du cas Ao Man-Long est à double tranchant. C’est l’occasion de prouver qu’il lutte contre la corruption. Mais cette affaire confirme aussi la réputation sulfureuse de l’ancienne colonie portugaise, devenue capitale mondiale du jeu de hasard avec des revenus cinq fois supérieurs à ceux de Las Vegas