C’est à la fin des années 1980 que Fang Lizhi commence son action militante. Alors vice-président de l’université de Hefei, dans le sud-est du pays, il invite ses étudiants à défier le régime pour réclamer des réformes politiques. Selon lui, le marxisme est dépassé et la Chine doit suivre l’exemple des pays occidentaux. Cela lui coûte son poste de vice-président de l’université et il est exclu du Parti communiste.
Mais pour beaucoup, ce début de contestation inspire fortement les manifestations de la place Tiananmen à Pékin, en 1989. Il ne participe pas directement à ces événements, mais son implication l’oblige à se réfugier à l’ambassade américaine avec sa famille. Il y était resté 13 mois, créant un bras de fer diplomatique entre Washington et Pékin rappelle notre correspondant à washington, Jean-Louis Pourtet.
Le gouvernement chinois avait finalement autorisé le dissident à quitter le pays. Il s’était alors installé a Tucson, en Arizona, où il enseignait la physique. Fang Lizhi avait provoqué l’irritation des Etats-Unis en leur reprochant de ne pas être assez ferme à l’égard de la Chine, en ce qui concerne les droits de l’homme.
A 76 ans, Fang Lizhi était toujours un symbole de la lutte pour les libertés en Chine et aux Etats-Unis, où les journaux, dans leur rubrique nécrologique saluent le passé courageux du «Sakharov chinois».
(Visited 1 times, 1 visits today)