« Les attaques contre les soldats de la coalition sont en majorité liées à des individus, des rancoeurs personnelles, des problèmes d’ordre privé ». voilà la ligne défendue par l’Alliance atlantique en Afghanistan. Depuis le début de l’année, 17 soldats étrangers ont été abattus par des membres des forces de sécurités afghanes. Dont 5 français, en janvier 2012, sur la base avancée de Gwan en Kapisa, qui a depuis été évacuée par les troupes françaises.
De leur coté, les talibans ne manquent pas de revendiquer ces actions, détaillant presque à chaque fois le parcours de leur combattant. L’Otan reconnaît que ces attaques ont « effrité la confiance entre les forces de sécurité afghanes et les membres de la coalition ». Mais refuse d’évoquer la mise en place de réseaux structurés permettant aux insurgés d’infiltrer les rangs de la coalition. Dans un pays où un agent de l’Etat peut être corrompu pour quelques dollars, de tels réseaux existent pourtant, assurent des sources militaires afghanes.
Les pays membres de l’Alliance prennent toutefois très au sérieux ces cas de militaires afghans retournés, renforçant la surveillance des soldats de l’ANA par leurs propres services de renseignement et en n’acceptant de travailler qu’avec les millitaires afghans formés par leur soin.