La Corée du Sud poursuit ses exercices militaires en mer Jaune, sous l’oeil de Pyongyang

La péninsule coréenne connaît un regain de tension alors que la Corée du Sud et son allié américain ont décidé de reprendre des exercices militaires conjoints en mer Jaune. Ce qui déplaît fortement à Pyongyang, qui promet des représailles « sans pitié ».

 

La radio d’Etat nord-coréenne a multiplié lundi matin insultes et menaces en réponse à des manœuvres qualifiés de « déclaration de guerre ». Mais l’état major sud-coréen est resté de marbre : il a maintenu ses opérations de lutte anti sous-marine, menées conjointement avec l’armée américaine.

Ces exercices incluent des tirs à balles réelles et se déroulent en mer Jaune, à proximité d’une frontière maritime toujours disputée par Pyongyang. C’est là qu’en novembre 2010 la Corée du Nord avait bombardé une île sud-coréenne, au cours d’une attaque qui avait fait quatre morts dont deux civils. D’ailleurs, par mesure de précaution, 9 000 Sud-Coréens qui résident sur des îles situées dans la zone ont donc reçu ce matin l’ordre de se réfugier dans des abris.

Séoul a prévenu qu’elle « ne devrait pas oublier la leçon » de cette attaque, la première visant des civils depuis la fin de la guerre de Corée en 1953, laquelle avait définitivement scindé le pays en deux Etats. De son côté,  la Corée du Nord a prévenu : « si les fantoches va-t-en guerre se livrent à des coups de feu irresponsables malgré nos avertissements, ils n’échapperont à un châtiment mille fois plus sévère que le bombardement de l’île de Yeonpyeong », selon un communiqué issu par une agence nord-coréenne, le Comité pour la réunification pacifique de la Corée. Le ministère sud-coréen de la Réunification a néanmoins assuré que l’exercice était une mesure de sécurité nationale et n’avait rien à voir avec les relations intercoréennes.

Les opérations de ce lundi 20 février se sont heureusement terminées sans que la Corée du Nord ne porte ses menaces à exécution. Mais la décision de protéger la population est le signe qu’à Séoul l’avertissement a été pris au sérieux : les relations nord-sud restent très tendues et le nouveau régime tient à montrer que sa posture militaire reste inchangée, en dépit de la disparition de son dirigeant Kim Jong-il en décembre dernier,  et dont le fils Kim Jong-un, qui n’a pas 30 ans, a pris la succession

 

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