Au Turkménistan, le président sortant devrait être réélu sans surprise

L’élection présidentielle a lieu ce dimanche 12 février au Turkménistan, l’un des pays les plus fermés et les plus répressifs au monde. Et le président sortant de cette ancienne république soviétique, Gourbangouly Berdymoukhamedov, est bien placé pour l’emporter dès le premier tour.

 

Qui a dit : « En cette époque de nouvelle renaissance, sous la sage direction de notre cher président Gourbangouly Berdymoukhamedov, des transformations grandioses ont été effectuées dans l’intérêt de tous » ? Réponse : l’un des sept autres candidats. C’est dire s’ils sont plutôt là pour faire de la figuration.

D’ailleurs, leurs programmes sont assez ressemblants, et parmi eux, on note la présence de deux ministres et de deux responsables d’entreprises d’Etat, des entreprises énergétiques, évidemment. Le pays est riche en gaz, ce qui permet au président de multiplier les palais, minsitères et hôtels luxueux, tous en marbre blanc. Tout comme le faisait déjà son prédécesseur, le défunt président à vie Saparmourat Niazov à qui ce dentiste de formation, alors vice-premier ministre, a succédé en 2006 dans des circonstaces qui restent floues.

A l’époque, il affirmait vouloir démocratiser son pays et le sortir de l’isolement, mais jusqu’au mois dernier un seul parti, le sien, était autorisé. Et de toute façon son appel aux opposants en exil à rentrer au pays est resté lettre morte, faute de garanties suffisantes en ce qui concerne leur sécurité.

Pour ce qui est de la liberté de la presse, le pays émarge dans les dix derniers du classement 2011. Et dès ce samedi, Reporters sans frontières félicitait Gourbangouly Berdymoukhammedov pour sa réélection de ce dimanche, avec pas moins de 90% des suffrages…

 

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