C’est le début d’un long processus. Chacune des parties a placé la barre très haut ou trop haut pour tester la souplesse de l’autre. Les talibans veulent la libération de leurs prisonniers détenus par les Américains. Les Américains veulent que les talibans renoncent à la violence, en préalable à l’ouverture de toute discussion.
Les positions sont donc apparemment irréconciliables, disons que leur rapprochement exige de l’expertise. C’est pourquoi Washington a dépêché un diplomate professionnel aguerri, Marc Grossman, qui a notamment servi en Turquie et au Pakistan.
Il devra surmonter nombre d’écueils parmi lesquels, et c’est pas le moindre, cette négociation parallèle qui pourrait s’ouvrir en Arabie saoudite et qui réunirait autour des talibans, des Afghans et des Pakistanais, frustrés d’avoir été écartés des discussions, et prêts, dit-on, à torpiller l’initiative américano-talibane du Qatar