C’est un camouflet pour les autorités afghanes, elles qui avaient annoncé avoir ouvert des discussions avec les talibans en Arabie Saoudite ; un canal de négociation concurrent de celui mis en place par les Etats-Unis au Qatar, dont Kaboul a été plus ou moins évincé. Sauf que l’information a été démentie mercredi par les insurgés sur leur site internet La Voix du Jihad.
Les talibans nient toute négociation directe dans un avenir proche avec un gouvernement qu’ils ne reconnaissent pas. En clair, les insurgés discutent avec les Américains mais pas avec le président Hamid Karzaï.
Les Afghans suivent de très près l’évolution de ces tractations. Chômage, pauvreté, corruption. Beaucoup estiment que leurs conditions de vie se sont détériorées depuis la chute des tlibans en 2001 et sont plutôt favorables à leur retour au pouvoir.
Plusieurs personnes interrogées dans les rues de Kaboul mercredi pensent aussi que c’est le seul moyen d’éviter une guerre civile après le départ des troupes de la coalition, prévu en 2014.
Seules certaines femmes émettent des doutes quand au respect de leurs droits. Les talibans refusent encore d’accepter la Constitution afghane, qui garantit notamment l’égalité des hommes et des femmes