Les agents norvégiens au Pakistan ne sont plus si secrets

C’est “la gaffe monumentale” de ce début d’année, comme l’écrivent les médias norvégiens, le dérapage incontrôlé qui a coûté, jeudi 19 janvier, son poste à Janne Kristiansen, la patronne de PST, les services de renseignement intérieurs.

 

Mercredi soir, en pleine audition publique devant une commission parlementaire, Janne Kristiansen, a révélé, à demi-mots certes, mais de façon suffisamment explicite, que le renseignement militaire norvégien, le service E, disposait d’agents au Pakistan. Répondant à une question du député Akhtar Chaudhry, Mme Kristiansen a répondu que ses homologues du service E “devraient répondre eux-mêmes, mais ils sont représentés dans les pays que vous avez à l’esprit.”

Janne Kristiansen a perdu son poste dans l’affaire, elle qui était en sursis depuis le double attentat du 22 juillet, à Oslo et sur l’île d’Utoya, pour lequel ses services n’avaient rien vu venir. Et qui s’était attirée les foudres de l’opinion cet automne en réclamant au Parlement des pouvoirs accrus afin de tracer les commentaires politiques et religieux haineux sur Internet.

Sur le fond, qu’un membre fidèle de l’OTAN opère dans un pays comme le Pakistan n’a rien de surprenant. Des agents norvégiens participent depuis des décennies à des opérations clandestines à travers le monde, abrités derrière un passeport largement considéré comme peu suspect. Mais Janne Kristiansen est peut-être surtout victime d’avoir trop bien répondu à l’exigence de transparence qui prévaut dans les pays nordiques.

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