L’affaire commence en décembre 2010. L’entreprise sud-coréenne CNK international décroche les droits d’exploitation d’une mine de diamants au Cameroun. Le gouvernement sud-coréen, euphorique, estime alors la valeur du gisement à 420 millions de carats(*), soit 2,5 fois le montant total de la production mondiale en 2007.
Séoul parle de « succès de sa diplomatie des ressources naturelles » et la valeur des actions de CNK est multipliée par 4,6 en 16 jours. Hélas, très vite, les doutes s’accumulent quant à la richesse réelle des mines de Mobilong. De nombreux fonctionnaires sud-coréens sont suspectés d’en avoir tiré un profit personnel.
Le 17 janvier 2012, Séoul a réagi en suspendant Kim Eun-sok, son ambassadeur pour les ressources naturelles, accusé d’avoir joué un rôle actif dans cette surévaluation frauduleuse.