L’usine LG de Nanjing, en grève durant trois jours cette semaine, est loin d’être un cas isolé. Depuis novembre, ce sont des dizaines de conflits sociaux qui ont éclaté, et des dizaines de milliers d’ouvriers chinois qui ont cessé le travail durant plusieurs jours, ou débrayé quelques heures.
Principale explication de ce regain de tension sociale : la crise économique en Europe et aux Etats-Unis. Confrontées à une baisse de leurs exportations vers les pays développés, les entreprises chinoises ont tendance en effet à réduire les salaires ou limiter les heures supplémentaires, suscitant la colère des ouvriers.
Face à la multiplication, de ces grèves, les autorités ne masquent pas leur inquiétude. Au début du mois, un membre de la direction du Parti communiste chinois a demandé aux dirigeants provinciaux de désamorcer au plus vite les mouvements de contestation. Pékin est d’autant plus inquiet que l’activité économique chinoise devrait continuer de ralentir durant l’année 2012