La fusillade est survenue alors que les forces françaises et l’armée afghane menaient une opération conjointe dans la vallée de Tagab. Il y a une semaine, la base avancée de Tagab (FOB) a encore essuyé des tirs de roquettes, ce qui est relativement fréquent reconnait l’Etat major (EMA) à Paris. Toujours selon l’EMA, il y avait depuis mercredi 300 militaires français et 400 soldats afghans mobilisés pour cette opération. Les deux soldats qui ont été tués faisaient partie d’un petit groupe qui avait été héliporté dans la nuit, au-dessus de la vallée de Tagab près du Col de Jangali.
Ces militaires étaient en train d’aménager une petit poste de combat ce jeudi matin sur les hauteurs, afin d’avoir un bon point de vue sur la vallée. C’est alors qu’un soldat afghan s’est approché d’eux, a ouvert le feu à bout portant.
Dans la perspective du retrait des troupes de l’Otan, l’armée afghane recrute à tour de bras. Tous les éléments qui rejoignent ses rangs ne sont donc pas forcément fiables.
Le 13 juillet dernier, dans le village de Joybar, c’est un Afghan portant un uniforme de la police locale afghane qui avait déclenché la bombe qu’il portait sur lui, tuant cinq commandos français.