Un phénomène à “prendre très au sérieux”

Selon un rapport publié par son institution en juin dernier, le taux de chômage au Maroc chez les jeunes entre 15-29 ans, qui représentent 44% de la population en âge de travailler, atteint environ 30% dans le royaume.

Un phénomène qui prend de plus en plus d’ampleur. D’autant plus, a relevé Inger Andersen, vice-présidente de la Banque Mondiale pour la région Moyen-Orient et Afrique du nord, qui se trouvait au Maroc jusqu’en fin de semaine dernière, que ce chiffre masque un problème encore plus profond: un nombre notable de ces jeunes ont “déserté” -par fatalisme- le marché du travail et ne sont plus “en recherche (active, ndlr) d’emploi”, a-t-elle souligné.

Et la grogne sociale reste présente en raison notamment de la situation économique: après avoir enregistré 4,9% de croissance en 2011, le Maroc devrait connaître un ralentissement en 2012, à 3%, selon la BM.

Le déficit budgétaire a lui atteint 6,1% l’an dernier. Cité par l’agence de presse marocaine MAP, le ministre des Finances, Nizar Baraka, a réaffirmé cette semaine que Rabat espérait revenir à 5% de déficit d’ici la fin de l’année.

La responsable de la Banque mondiale a fait valoir que ce constat était un problème commun aux pays du Printemps arabe.

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