Le communiqué, mis en ligne par des militants dans la semaine puis retiré, affirmait que le chef du gouvernement de l’Ouganda, un pays qui punit l’homosexualité de sévères peines, donnait son soutien à une gay-pride.
“Notre première priorité est de mettre en oeuvre toutes les ressources nécessaires pour donner aux institutions les moyens, les processus et les appuis dont elles ont besoin pour renforcer la sécurité de leurs systèmes informatiques en cas d’incident”, a indiqué l’Autorité nationale des Technologies de l’information dans un communiqué.
Un projet de loi, déposé pour la première fois en 2009 et ressorti des cartons début 2012 n’a pas encore été discuté. Il prévoit de durcir la législation contre l’homosexualité, déjà pourtant punie de la perpétuité.
Le rapporteur du texte a promis de faire supprimer l’une des dispositions les plus décriées du texte: la peine de mort en cas de relations homosexuelles en récidive, avec un mineur ou de la part d’un séropositif.
Mais cette disposition figure toujours dans le projet de loi, qui prévoit aussi de punir sévèrement la “promotion” de l’homosexualité.
Kampala a dans le passé assuré ne pas soutenir le texte mais a défendu le fait qu’il soit débattu devant le Parlement.
La secrétaire d’Etat américaine Hillary Clinton, en visite officielle à Kampala début août, a appelé l’Ouganda à lutter contre les discriminations et remis un prix à une coalition d’ONG luttant contre le projet de loi.
Le faux communiqué qui avait été mis en ligne sur le site du Premier ministre condamnait aussi l’homophobie généralisée en Ouganda.
“Nous devons débarrasser ce pays de l’étroitesse d’esprit, et repartir sur de nouvelles bases, à commencer par des excuses complètes et formelles aux homosexuels vivant en Ouganda aujourd’hui”, demandait-il.