Des analystes estiment que ce projet pourrait générer des économies d’au moins 300 millions de dirhams (27 millions d’euros) sur la base de 1.500 à 2.000 départs pour un effectif total de 13.700 personnes.
“Le projet concernera majoritairement les activités au Maroc et il vise principalement à convaincre des salariés proches de la retraite de partir”, a dit l’une des deux sources.
Maroc Telecom n’était pas disponible dans l’immédiat pour commenter ces informations.
Vivendi, qui détient 53% du capital de l’opérateur marocain, a lui-même annoncé au tout début du mois un plan de départs volontaires dans sa filiale française de télécommunications SFR.
“Maroc Telecom met en oeuvre une stratégie plus large que Vivendi pour réduire ses coûts. Le marché marocain des télécoms est en train d’arriver à maturité, donc les coûts d’exploitation doivent être réduits pour protéger les intérêts des actionnaires”, a commenté un analyste de Casablanca.
“Les salaires sont de loin le plus gros poste de dépenses de Maroc Telecom et le plan de réduction des effectifs devrait permettre à Maroc Telecom de maintenir sa marge nette à 40%”, a-t-il ajouté.
L’opérateur marocain a vu la croissance de son chiffre d’affaires ralentir, entre autres en raison de la montée de la concurrence sur son marché d’origine, sa principale source de revenus.
Le groupe a des filiales au Burkina Faso, au Gabon, au Mali et en Mauritanie et emploie au total quelque 2.700 personnes hors du Maroc.
“Il y a des inquiétudes liées à la baisse des revenus générés en Afrique, notamment au Mali, où l’impact des troubles sur les opérateurs télécoms présents sur place n’a pas encore été mesuré”, note un trader.
Le bénéfice net de Maroc Telecom a chuté de 15% en 2011, à 8,1 milliards de dirhams, pour un chiffre d’affaires de 30,8 milliards, en repli de 2,5%.
Souhail Karam; Marc Angrand pour le service français, édité par Nicolas Delame