Selon les termes du contrat signé dimanche à Bagdad, l’Iran doit exporter à terme 25 millions de mètre cube de gaz par jour à des raffineries irakiennes, a précisé le ministre-adjoint Javad Ouji, sur le site du ministère (www.shana.ir).
Ce contrat d’exportation est le plus important signé par Téhéran, qui a aussi paraphé un accord avec le Pakistan pour la livraison de 21 millions de m3/jour de gaz à partir de décembre 2014, une transaction de 7,5 milliards de dollars au total, malgré l’opposition des Etats-Unis, qui considèrent que ce projet viole les sanctions internationales contre Téhéran.
Le gaz sera transporté depuis la province d’Ilam (ouest) via un gazoduc de 227 km actuellement en construction. La partie irakienne de 270 km sera terminée d’ici un à deux mois, a précisé M. Ouji, qui est également le patron de la Société nationale iranienne de gaz (NIGC).
La signature de ce contrat intervient peu après une visite de deux jours du président sortant iranien Mahmoud Ahmadinejad en Irak.
Les deux pays voisins, qui se sont livré une guerre sanglante entre 1980 et 88, se sont beaucoup rapprochés après la chute de Saddam Hussein alors que l’Irak est désormais dirigé par un gouvernement à majorité chiite, dont certains hauts responsables ont passé de nombreuses années en exil en Iran.
Selon M. Ouji, l’Iran pourrait signer ultérieurement un second contrat de livraison de 20 millions de m3/jour à l’Irak.
Aucune information n’était disponible sur les modalités de la transaction alors que l’Iran est sous le coup de sanctions internationales, notamment un embargo bancaire qui l’empêche de rapatrier des devises étrangères, en raison de son programme nucléaire controversé.
L’Iran, qui possède les deuxièmes réserves mondiales de gaz, pompe 600 millions de m3/jour presque en totalité pour sa consommation intérieure. Mais Téhéran, qui développe rapidement sa production, a un besoin vital de l’exporter, le pays étant étranglé par l’embargo pétrolier occidental qui a divisé par deux ses exportations de brut depuis début 2012.