Les 50 réacteurs nucléaires de l’archipel ont été successivement arrêtés pour maintenance et contrôles de sûreté après l’accident de la centrale Fukushima Daiichi provoqué par le séisme et le tsunami du 11 mars 2011 dans le nord-est du Japon. Depuis, seulement deux unités, à Ohi (ou Oi, ouest), ont été réactivées dans le courant de l’été 2012, pour environ treize mois, sur décision du précédent gouvernement de centre-gauche.
Alors que l’exécutif japonais ne songe plus à abandonner l’énergie nucléaire, contrairement aux souhaits des deux précédents premiers ministres, de nouvelles normes de sûreté ont été définies et sont actuellement soumises aux commentaires publics avant d’être entérinées et d’entrer en vigueur en juillet.
Parmi les mesures : des équipements permettant de garantir le maintien des moyens de refroidissement des réacteurs et des piscines en cas de très grave accident et la présence d’un centre de secours situé à distance des réacteurs pour conserver le contrôle des installations y compris si ces dernières sont en partie détruites ou inaccessibles.
Ensuite, la validation de la sûreté de chaque réacteur sera requise – passage en revue des résultats des “tests de résistance” et examens du sous-sol de cinq sites nucléaires soupçonnés d’être bâtis au-dessus ou à proximité de failles géologiques actives – de même que l’accord des élus locaux des régions concernées avant le feu vert ultime du gouvernement. Pour accélérer le processus, l’autorité de régulation pourrait accorder des délais de grâce sous conditions de travaux de mise en conformité, une éventualité sur laquelle tablent les compagnies japonaises.
Quant à la centrale accidentée de Fukushima, l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), qui conduisait une mission sur place, a estimé que Tepco devait améliorer la fiabilité des équipements afin d’éviter la répétition des récents incidents. Tepco doit aussi revoir la stratégie “pour améliorer la gestion des radiations issues du site, particulièrement celles créées par le stockage de l’eau radioactive accumulée” sur le site. La compagnie d’électricité doit stocker plus de 250 000 tonnes d’eau radioactive, mais elle confrontée à des fuites sur trois de ses sept réservoirs creusés sous terre, au point qu’elle vient de décider d’abandonner l’utilisation de ces bassins et de stocker l’eau dans des grosses cuves fixées au sol.