Souleimane Bek, une petite ville au nord de Bagdad, n’est désormais plus sous l’autorité de l’Etat irakien. Après des affrontements sanglants, un groupe d’hommes armés à pris le contrôle de la localité, a affirmé à l’Agence France-Presse (AFP) Shalal Abdul Baban, un responsable de l’administration locale. Les forces de sécurité se sont totalement retirées de la zone selon ce dernier. Il tient également à préciser qu’une route stratégique reliant Bagdad à Touz Khourmatou, une ville au nord de Souleimane Bek, a été coupée.
Depuis mardi, des troubles ont éclaté à Houweijah, dans le nord du pays. Une région majoritairement sunnite qui depuis décembre dernier voit se multiplier les rassemblements pour dénoncer la politique du Premier ministre chiite Nouri al-Maliki. En 48 heures, au moins 125 personnes auraient perdu la vie.
Ces violences sont les plus sanglantes depuis le début des manifestations anti-Maliki dans le nord de l’Irak. Les manifestants réclament la démission du Premier ministre et la fin de la « marginalisation » dont la communauté sunnite, minoritaire, estime être victime