Linda Bilmes qui enseigne à Harvard prédit que les deux guerres coûteront aux Américains jusqu’à 6 000 milliards de dollars. Le chiffre semble astronomique puisque la guerre d’Irak est terminée et que celle d’Afghanistan est sur le point de s’achever. Mais, explique l’universitaire, c’est une fois qu’un conflit est fini qu’il commence à être onéreux.
La guerre est relativement bon marché, l’après-guerre est beaucoup plus chère. Il va falloir payer les pensions d’invalidité et les soins médicaux pour les soldats blessés ainsi que les retraites de plus de la moitié d’1,5 million de militaires qui ont droit à une pension à vie. Or pour attirer des recrues, l’armée a offert des pensions plus généreuses.
De plus, l’espérance de vie s’étant rallongée, les dépenses de santé augmentent. La professeure de Harvard note que c’est en 1969 que les dépenses d’invalidité ont été les plus élevées car c’est l’époque où les vétérans de la Première Guerre mondiale, devenus très âgés, ont eu besoin de soins plus nombreux. Des parents d’anciens combattants, 150 ans après la fin de la Guerre de Sécession, continuent de recevoir chaque mois un chèque de l’Oncle Sam.
Avant l’invasion de l’Irak, le secrétaire à la Défense de George Bush, Donald Rumsfeld, avait dit que la guerre coûterait 50 milliards de dollars. Il ne s’était trompé que de quelques mille milliards de dollars