C’est en l’absence de plusieurs leaders sudistes que débute ce dialogue national. Les partisans d’une indépendance du sud du Yémen boycottent ce processus. D’autres groupes, qui souhaitent l’autodétermination ou le fédéralisme vont, eux, participer aux discussions. Mais tant que les Sudistes ne parleront pas d’une seule voix, le dialogue ne pourra véritablement renforcer l’unité du pays.
Outre cette question sudiste, le Yémen est confronté à d’autres défis. Un mouvement de contestation au Nord, où la minorité chiite s’estime marginalisée, les attaques menées contre des étrangers et des cibles militaires et pétrolières par la branche locale d’al-Qaïda. Et une situation économique catastrophique, avec une pauvreté qui touche la moitié de la population.
Il y a aussi les révolutionnaires, qui estiment que l’ancien président Ali Abdallah Saleh, qu’ils ont renversé en 2012, conserve avec son parti encore trop de pouvoir.
Le Yémen est le seul pays arabe où la révolte populaire a abouti à une solution négociée. Les différents courants politiques et la société civile doivent maintenant vaincre leurs divisions pour achever la transition.