C’est une embuscade qui risque d’entraîner l’Irak dans une guerre qui n’est pas la sienne.
Pour fuir des combats en Syrie, 48 soldats de l’armée syrienne s’étaient refugiés en territoire irakien ce weekend.
Non armés et blessés, les autorités irakiennes de la province de Ninive les avaient transféré vers Bagdad, d’où ils retournaient vers un poste frontalier à l’ouest de l’Irak afin d’être remis aux autorités syriennes. C’est lors de ce retour vers la Syrie que leur convoi a été attaqué, par des obus de mortiers, des armes automatiques et des mines. Les 48 soldats syriens ont été tués, ainsi que leurs neufs gardes irakiens.
Le ministère de la Défense accuse « un groupe terroriste qui s’est infiltré en territoire irakien depuis la Syrie » d’être à l’origine de cette attaque. Une « attaque contre la souveraineté de l’Irak, son territoire, sa dignité et une violation claire des droits de l’Homme », a indiqué le ministère dans un communiqué.
Bagdad s’est toujours refusée à appeler au départ du président Assad. Un porte-parole du Premier ministre Nouri al-Maliki a promis que l’Irak continuera à résister à toute tentative de propager le conflit syrien en Irak.