Le mouvement rebelle séparatiste du Sud a subi un échec cuisant mercredi dernier, lorsqu’une attaque contre un camp militaire a totalement échoué. Seize insurgés y ont laissé leur vie. C’est donc dans une logique de vengeance que les rebelles ont organisé ce week-end une série d’attaques, d’attentats à la bombe et d’incendies.
Les militaires ont réussi à désamorcer plusieurs bombes, dont certaines de 50 kilos, mais la plupart ont explosé causant des incendies de magasins, ainsi que la mort de plusieurs personnes. Durant tout le week-end, la grande majorité des magasins de Pattani étaient fermés. Les habitants se sont gardés de s’aventurer à l’extérieur.
Le fait que les rebelles aient la capacité de coordonner un tel nombre d’attaques atteste du niveau d’organisation que le mouvement a atteint. Depuis 2004, plus de 5.500 personnes ont été tuées, ce qui fait de cette guerre civile l’une des plus meurtrières de la planète. Et malgré la présence de 150.000 militaires et policiers dans cette région, la situation ne s’améliore pas.
Seule évolution notable, mais qui pourrait marquer le début d’un tournant : la grande majorité des Malais musulmans du Sud en ont assez de ces violences et coopèrent plus volontiers avec les autorités thaïlandaises