Avec le départ des troupes françaises du pays, une page se tourne, une autre s’ouvre, a répété Manuel Valls. La France sera au côté de l’Afghanistan, a-t-il également assuré. S’il n’a pas voulu mettre de priorité dans les domaines de coopération entre les polices française et afghane, le ministre français de l’Intérieur a réaffirmé l’engagement de la France dans la poursuite de la formation.
« Notre coopération va essentiellement porter sur la formation. Elle prendra des formes qui sont prévues par notre traité. En matière de coopération policière, déjà une trentaine d’actions sont envisagées pour 2013. C’est vrai qu’au-delà de la formation, nous pouvons envisager de la coopération opérationnelle », a ainsi déclaré Manuel Valls.
Interrogé sur le manque de matériel de la police afghane, son homologue afghan, le général Patang, s’est voulu rassurant : nous allons récupérer ce que la coalition internationale ne ramènera pas et ce matériel sera utile. « Concernant le matériel de l’Otan, j’ai demandé plusieurs fois à l’Otan de nous laisser tout le matériel pour la police et l’armée afghane. Quand ils partiront ils laisseront une partie de leur équipement, leurs munitions et leurs bases pour nous. Ce matériel pour la police que nous savons utiliser, nous l’avons », a rapporté le général Patang.
Avec le départ des armées étrangères, les signes d’inquiétude sont nombreux. Onze ans après le début de l’intervention militaire internationale, le gouvernement afghan semble dépassé. Et jamais depuis leur chute, les talibans ne se sont montrés aussi menaçants