Le Conseil de sécurité de l’ONU condamne le tir nord-coréen

A New York, le Conseil de sécurité de l’ONU s’est réuni d’urgence, à la demande des Etats-Unis et du Japon, moins de 24 heures après le lancement d’une fusée par la Corée du Nord. Le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon s’est dit « inquiet » pour « la paix et la stabilité de la région ». Mais si les 15 pays membres du Conseil ont unanimement condamné ce tir, la Chine, qui détient le droit de veto, a clairement fait savoir qu’elle s’opposait à l’adoption d’une résolution menaçant son alliée Pyongyang de sanctions.

 

Les partisans de « mesures fortes » contre la Corée du Nord n’ont pas obtenu gain de cause. Les Chinois freinant des quatre fers, le Conseil de sécurité a décidé de poursuivre des tractations pour décider de « la réponse appropriée ».

 

Concrètement, les Occidentaux souhaitent faire adopter le plus vite possible une résolution prévoyant un élargissement des sanctions qui frappent déjà la Corée du Nord depuis 2006.

 

Comme en avril dernier, après le tir manqué d’une fusée nord-coréenne, les 15 pays membres se sont rabattus sur une action en deux temps : cette condamnation – à laquelle s’est d’ailleurs joint Pékin – n’était que la première étape. Américains, Français et Britanniques vont désormais jouer de leurs moyens de pression en coulisses pour empêcher la Chine d’opposer son véto à un texte contraignant, porteur, lui, de nouvelles sanctions.

 

Ce tir « montre que la Corée du Nord est déterminée à poursuivre son programme de missiles balistiques sans respecter ses obligations internationales », a estimé l’ambassadrice américaine Susan Rice. Les résolutions de l’ONU interdisent à Pyongyang toute activité nucléaire ou balistique.

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