Pour Chen Guangcheng il ne fait aucun doute qu’il s’agit bien ici de « représailles ». « C’est une affaire qui foule aux pieds la primauté du droit. C’est une déclaration de guerre contre l’équité et la justice dans le monde (…). Je suis très très en colère », a fait savoir le dissident depuis son domicile de New York à l’agence Associated Press.
Il faut dire que la procédure est loin d’avoir été respectée dans cette affaire. Depuis sa mise en garde à vue en mai dernier, Chen Kegui a disparu. Sept longs mois pendant lesquels le neveu de l’avocat aux pieds nus n’a pas pu voir ses parents, et encore moins ses avocats, à l’exception de ceux qui lui ont été imposés par le tribunal.
La cour populaire de Yinan a condamné le jeune homme de 32 ans pour l’attaque des fonctionnaires qui ont fait irruption dans sa maison à la recherche de l’activiste après son évasion. Ce matin encore, le père de Chen Kegui n’avait pas été prévenu de l’audience. « Je suis très déçu, a confié ce dernier. Je croyais qu’avec la nouvelle génération de dirigeants (élection d’un nouveau comité permanent du PCC le 8 novembre, ndlr), la justice allait s’améliorer », ce n’est visiblement pas le cas