Le lobby nucléaire japonais plus puissant que jamais

Au Japon, des révélations soulèvent l’indignation dans un pays encore traumatisé par la catastrophe de Fukushima. L’industrie nucléaire japonaise a financé des experts gouvernementaux chargés justement de la sécurité des réacteurs des centrales.

Au moment où des sismologues creusent des tranchées sur le site d’une centrale nucléaire proche d’Osaka pour savoir si elle est ou non construite sur une faille sismique active, les Japonais apprennent que quatre des six membres d’une commission gouvernementale chargés de fixer de nouvelles normes de sécurité, antisismique entre autres pour les réacteurs, sont financés par l’industrie nucléaire japonaise.

Akio Yamamoto, un professeur de l’université de Nagoya a reçu 260 000 euros de Misubishi Heavy, le constructeur de centrales nucléaires et partenaire d’Areva.

La nouvelle autorité de régulation nucléaire réfute tout risque de conflit d’intérêt. Les experts indépendants, eux, ne sont pas convaincus : l’accident de Fukushima disent-ils, n’a pas mis fin au système de collusion, de soutien aveugle au nucléaire entre les politiciens, les bureaucrates, les régulateurs, les opérateurs de centrales, les experts des universités et les médias.

Au contraire, ce système de collusions sort renforcé de l’accident de Fukushima. La preuve, le lobby nucléaire a convaincu le Premier ministre Yoshihiko Noda de réactiver deux réacteurs à l’arrêt et à ne pas donner force de loi à son intention de sortir du nucléaire d’ici à 2040.

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