Ce plan de douze milliards de dollars sert moins à soutenir l’économie qu’à sauver – si c‘est possible – d’un naufrage électoral le parti de centre-gauche du Premier ministre Yoshihiko Noda. Des élections générales approchent. Le Premier ministre Noda assure que ces douze milliards de dollars, il les trouvera dans les réserves du budget existant. Il ne creusera pas davantage la dette publique. A 240% du produit intérieur brut, elle est déjà la plus élevée de tous les pays industrialisés.
Ces douze milliards de dollars seront investis dans les énergies renouvelables, la santé et l’agriculture déjà la plus subventionnée au monde. Une partie de ce plan servira à aider les entreprises qui souffrent d’un yen surévalué. Le gouvernement compte aussi sur ce plan pour sortir l’économie japonaise de sa déflation endémique, c’est-à-dire la baisse généralisée des prix. Mais sans réforme de structure d’une économie encore très cartellisée, sous haute influence de la bureaucratie, tout ce que peuvent faire les gouvernements qui se succèdent au pouvoir est d’aggraver la dette publique.