« Nous bénéficions de suffisamment de compassion : ce dont nous avons besoin, c’est d’action concrète », a déjà assené le président du Congrès des jeunes Tibétains, Tsewang Rigzin, rendu furieux par l’absence de réaction de la communauté internationale devant ce que le Premier ministre tibétain appelle « la répression du gouvernement chinois et les conditions insupportables au Tibet ».
Tellement insupportables que, depuis mars 2011, la question tibétaine, c’est aussi celle de ces moines qui s’immolent par le feu : 51 immolations qui ont provoqué 41 décès en trois ans.
Le sujet sera évidemment abordé à Dharamsala, d’autant qu’il divise la communauté tibétaine elle-même. Dans l’enseignement bouddhiste, toute vie est sacrée.
Autre point au centre des discussions : le changement politique en Chine. Le vice-président Xi Jinping devrait être nommé président d’ici quelques semaines, et sur cette question tibétaine il serait plus souple que ses prédécesseurs. Pékin a déjà sous-entendu qu’une reprise des discussions était possible.
Mais là encore, à en croire les experts, tous les Tibétains ne seraient pas forcément d’accord pour y participer. Leur confiance à l’égard de la Chine est assez limitée.
En fait, tout l’enjeu de cette semaine de discussion est de savoir si, cinquante ans après la fuite du Dalaï Lama en Inde, le mouvement peut se relancer et offrir un visage uni au monde. Et à la Chine