A court terme, la décision de la Haute Cour de justice indienne en faveur d’Erlocip est d’abord une bonne nouvelle pour plus de 150 000 Indiens, victimes chaque année d’un cancer des poumons. Grâce à ce médicament générique produit par Cipla, ils peuvent être traités pour environ quatre fois moins cher qu’avec un autre traitement.
Mais cette décision est également un soulagement pour tout le secteur pharmaceutique indien, spécialisé dans la production de génériques et qui menacé par de nombreux procès initiés par les grands groupes occidentaux depuis l’entrée en vigueur en Inde, en 2005, de la loi sur les brevets.
La Cour suprême indienne va d’ailleurs rouvrir, dans les prochains jours, les débats dans l’affaire la plus médiatique du secteur, qui oppose Novartis à l’Etat indien, et dont la décision aura des effets importants sur toute la filière. Aujourd’hui, l’Inde est, en volume, le troisième producteur de médicaments au monde et l’une des plus grandes pharmacies pour les pays pauvres.
Médecins sans frontières (MSF) ou l’Organisation des Nations unies contre le sida (Onusida) achètent ainsi plus de la moitié de leurs médicaments antirétroviraux dans ce pays, car ils sont bien moins chers qu’ailleurs