Les élections législatives de Hong Kong ont été déclarées comme étant « un succès » par le chef de l’exécutif, Leung Chun-ying.
Le numéro un hongkongais a reconnu que la forte participation, 53%, était sans doute imputable à la polémique autour du projet d’éducation nationale, un cours d’instruction patriotique chinoise auquel le gouvernement a dû renoncer à la veille des élections et après dix jours de manifestations spontanées.
Les résultats définitifs annoncés ce lundi 10 septembre en début d’après-midi ne montrent qu’une petite avance du camp de l’opposition. Les partis pro-démocratie ont raflé plus de la moitié des mandats au suffrage direct (18 sièges géographiques sur 35) – mandats considérés comme la photographie plus sincère des équilibres politiques – mais seulement 6 des 30 fauteuils désignés par les grands électeurs.
Mais le parti démocrate a connu un résultat « désastreux » du propre aveu de son président Albert Ho qui a démissionné. Autrefois porte-flambeau de la démocratie à Hong Kong, ce parti s’est peu à peu décrédibilisé.
Le DAB, le parti de l’establishment pro-chinois, qui soutient le gouvernement en place, a quant à lui progressé grâce à ses gros moyens financiers.
Divisée, l’opposition n’a donc pas su tirer avantage des nombreux sujets actuels de mécontentement des Hongkongais. Elle a néanmoins obtenu la minorité de blocage sur l’ensemble des 70 sièges, qui sera stratégique pour les prochaines réformes démocratiques