En Birmanie, les journalistes restent vigilants quant à l’abolition de la censure

Après un demi-siècle de censure drastique, la Birmanie a finalement aboli les restrictions qui pesaient sur les médias du pays. Mais les journalistes birmans ne crient pas encore victoire.

 

L’abolition de la censure en Birmanie s’inscrit dans la politique d’ouverture du gouvernement réformateur de Thein Sein qui a succédé au régime de la junte en mars 2011. Mais pour Zin Linn, journaliste en exil et vice président de l’Association des médias birmans, il n’en aurait rien été sans la mobilisation des journalistes sur place.

« C’est avant tout un bon résultat, obtenu par la jeune génération de journalistes birmans,affirme-t-il. S’ils n’avaient pas montré leur unité et leur force, le gouvernement n’aurait pas levé leurs restrictions ».

Les journalistes n’auront donc plus à présenter leurs articles au tout puissant ministère de l’Information avant de les publier, mais ils seront toujours susceptibles d’être punis a posterioris’ils s’aventuraient à critiquer l’Etat. D’où le risque d’un passage de la censure à l’auto-censure. Pour Zinn Linn, la vigilance reste de mise : « C’est un premier pas dans l’amélioration des conditions de travail des médias birmans. La raison pour laquelle je parle de “premier pas” est que la nouvelle loi sur les médias est toujours à l’étude. Le gouvernement a dit qu’il soumettrait cette loi au Parlement, mais nous ne savons pas si ce texte sera discuté avec les journalistes ou pas. Il faut donc entendre attendre ».

Malgré ces avancées, le journaliste birman, en exil depuis 2001, n’envisage toujours pas de rentrer dans son pays.

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