Ces soldats recevront des sanctions administratives, qui peuvent être des réprimandes, des pertes de grade ou des retenues de solde, a précisé l’armée. Aucune procédure criminelle n’a pour l’instant été déclenchée, ce qui risque de ne pas satisfaire la demande de justice de l’Afghanistan.
Le président afghan Hamid Karzaï avait qualifié le comportement des Marines dans la vidéo d'”inhumain”, et il avait un temps appelé à un procès public en raison de l’indignation provoquée par l’affaire des corans brûlés.
Le corps des Marines a annoncé que trois de ses soldats avaient plaidé coupables des charges retenues à leur encontre à propos de la vidéo, qui était sortie en janvier: l’un pour “avoir uriné sur le corps d’un combattant taliban décédé”, l’autre pour avoir été pris en photo posant devant les cadavres, le troisième pour avoir menti aux enquêteurs à propos de l’incident.
Leurs identités n’ont pas été révélées. Les sanctions disciplinaires requises contre les autres Marines impliqués dans ce premier scandale seront précisées plus tard, a indiqué le corps des Marines dans un communiqué.
L’armée a également annoncé lundi que six soldats avaient reçu des sanctions administratives pour leur implication dans le retrait d’une bibliothèque pénitentiaire de plusieurs copies du Coran et d’autres documents religieux afin d’être détruits dans un incinérateur.
L’enquête, dont les résultats ont été dévoilés lundi, a établi que plus de cent corans et autres documents religieux avaient ainsi été brûlés.
Les enquêteurs ont conclu que cet incident était dû à un manque de compréhension entre Américains et Afghans, mais ils ont estimé qu’il n’y avait pas eu d’intention maligne de manquer de respect à l’islam.
Cet incident, qui avait eu lieu en février, avait déclenché plusieurs jours d’émeutes et d’attaques contre les troupes américaines. Près de 30 personnes avaient trouvé la mort dans ces violences.
Phil Stewart et David Alexander; Baptiste Bouthier pour le service français