La Chine doit désormais agir. C’est en substance, le message que vient d’adresser Ban Ki-Moon à Pékin. La Chine a certes condamné les tueries de la semaine dernière en Syrie, les qualifiant de « massacres ». Mais pour Pékin, la solution reste toujours la voie diplomatique.
Cette position est critiquée par les Occidentaux. Laurent Fabius, le ministre français des Affaires étrangères, en visite à Pékin cette semaine, l’avait admis : les négociations sont nécessaires. Mais si elles échouent, il faudra, selon lui, des sanctions.
Ces sanctions, la Chine les refusent jusqu’à présent. Pour Pékin, comme pour Moscou, la ligne est claire : les violences doivent s’arrêter des deux côtés, du côté du gouvernement syrien comme du côté des forces de l’opposition. Position médiane et surtout conforme au plan de Kofi Annan, souligne la Chine.
Ban Ki-moon reparlera très vite du dossier syrien avec les Chinois. Le secrétaire général de l’ONU va entamer, lundi 16 juillet, une visite officielle de trois jours en Chine. Il aura des entretiens avec quelques-uns des plus hauts dirigeants du régime.