Après leur première rencontre en décembre dernier, qui était aussi la première visite d’un chef de la diplomatie américaine en Birmanie depuis plus de 50 ans, Hillary Clinton est arrivée au Cambodge avec une importante délégation d’hommes d’affaires. Et pas des moindres. Parmi les 70 représentants figurent des géants de l’industrie américaine, comme Coca Cola, Ford, Google ou Goldman Sachs. Du jamais vu en Asie du sud-est, affirment des observateurs. Car il s’agit d’une véritable opération séduction que déploient les grandes multinationales suite à l’allègement des sanctions américaines.
L’objectif est double: encourager le président réformiste Thein Sein à poursuivre le processus d’ouverture politique et économique, mais aussi s’assurer une place sur un marché très lucratif et convoité. Si des progrès significatifs ont été remarqués tout au long de l’année, Washington a rappelé qu’il souhaitait davantage d’efforts en matière de droits de l’homme notamment.
A propos de la minorité musulmane apatride des Rohingyas dans l’ouest de la Birmanie, Hillary Clinton a souligné que les Etats-Unis les considéraient comme des personnes déplacées à l’intérieur de leur propre territoire. Thein Sein avait demandé jeudi 12 juillet au Haut commissaire des Nations unies aux réfugiés de prendre en charge les Rohingyas, qui ne sont pas, selon lui, les bienvenus en Birmanie. Les Nations unies lui ont opposé un refus catégorique