Sur la page internet du groupe Sun Hung Kai Properties, on peut voir une photo panoramique de Hong Kong et sa multitude impressionnante de gratte-ciel. Bon nombre d’entre eux ont été construits ou appartiennent à ce géant de l’immobilier, également implanté en Chine continentale.
Ses deux dirigeants, Thomas et Raymond Kwok, sont parmi les hommes d’affaires les plus riches d’Asie. Autant dire que leur inculpation fait grand bruit à Hong Kong.
Thomas Kwok est accusé, entre autres, d’abus dans les affaires publiques. Son frère Raymond : d’avoir notamment versé illégalement 34 millions de dollars à l’un des quatre autres inculpés, Raphaël Hui, ancien numéro 2 du gouvernement.
Les frères Kwok, qui démentent avoir commis la moindre faute, avaient déjà été arrêtés puis relâchés en mars dernier. Cette fois encore, ils échappent à l’emprisonnement, grâce au paiement d’une lourde caution.
Mais le scandale confirme les soupçons récurrents de relations incestueuses entre le pouvoir et les milieux d’affaires à Hong Kong. En particulier, les très influents magnats de l’immobilier.
L’affaire Kwok ne peut qu’accentuer le mécontement populaire, alors que le nouveau chef exécutif du territoire autonome Leung Chun Ying, imposé par la Chine, est très critiqué par l’opposition