On les appelle les «vert sur bleu», de la couleur des uniformes des militaires afghans quand ils retournent leur arme sur les militaires de la coalition en bleu. D’après un rapport de l’OTAN, ces actes représentaient 6% des pertes de la coalition ces dernières années mais depuis janvier 2012, ce sont 19 militaires étrangers qui ont été tués de cette manière soit près de 15%.
Un phénomène qui pose question alors même que les soldats de l’ANA, l’Armée nationale afghane, sont censé prendre en charge la sécurité dans le pays à partir 2014 et que la transition a déjà commencé. Dans une note, l’ISAF, la force de l’OTAN en Afghanistan, affirmait il y a quelques semaines que la plupart de ces cas ne sont pas des infiltrations de la part d’insurgés. Ils refléteraient plutôt des incompréhensions et une certaine animosité entre les militaires afghans et les soldats de la coalition.
Une affirmation qui ne convint pas. De nombreux spécialistes pensent que cette méthode fait partie des nouveaux modes d’actions des talibans. L’effet en tout cas est désastreux : la méfiance des soldats étrangers envers leurs homologues afghans augmente à chaque nouvelle attaque fratricide