En développant leurs relations économiques avec l’Inde, les Etats-Unis voudraient bien en faire un contrepoids à leur déficit commercial abyssal avec la Chine.
Et de fait, les relations bilatérales Delhi-Washington ont progressé au cours des dernières années. Les échanges de biens et services ont doublé entre 2003 et 2008 pour atteindre 60 milliards de dollars, et les investissements directs des deux pays ont augmenté, même s’ils restent encore très modestes par rapport aux flux financiers entre les Etats-Unis et la Chine.
Toutefois, les milieux d’affaires reconnaissent les énormes possibilités de développement des échanges entre les deux pays, au fur et à mesure que l’Inde assoit sa position de pays émergent.
Mais les investisseurs américains supportent mal le manque d’ouverture de l’Inde aux capitaux étrangers, notamment dans le secteur de la distribution. A cela s’ajoute maintenant le souhait des Etats-Unis que l’Inde cesse d’importer du pétrole iranien, se rangeant ainsi aux sanctions internationales contre Téhéran. Difficile, alors que l’Inde dépend fortement de l’extérieur pour son approvisionnement énergétique.