Au Japon, les autorités ne cachent plus le risque de séisme et de tsunami

Pour la première fois depuis le séisme et le tsunami géant qui ont dévasté, le 11 mars 2011, le nord-est de l’archipel, le gouvernement japonais met en garde la population. Un séisme aussi puissant, de force 9 sur l’échelle ouverte de Richter, peut frapper à tout moment le pays. Et plus particulièrement ses mégalopoles s’étendant sur plus de 600 km entre Tokyo, Nagoya et Osaka. Le gouvernement laisse ses scientifiques réviser à la hausse leurs prévisions les plus pessimistes en matière de tsunami dans cette région surpeuplée.

 

La chaîne de télévision japonaise, NHK, a diffusé hier soir la première partie d’un documentaire, montrant à quel point l’activité sismique au Japon depuis un an est intense. Elle a été multipliée par cinq et a modifié les fonds marins.

Les scientifiques interrogés travaillent presque tous pour le centre gouvernemental sur les séismes. Et pour la première fois, le gouvernement les laisse dévoiler leurs prévisions les plus sombres. Ils avouent avoir sous-estimé la puissance de la secousse et la hauteur de la vague qui détruirait tout ou partie des mégalopoles japonaises. Aujourd’hui, ils évaluent à 9 sur l’échelle de Richter, contre 7 un peu plus tôt, l’intensité d’un séisme qui détruirait Tokyo, comme en 1923.

En 2003, les mêmes scientifiques pensaient qu’aucun endroit du Japon ne pourrait être frappé par une vague de plus de vingt mètres de hauteur. Aujourd’hui, ils évoquent un tsunami de trente-cinq mètres. Cette vague qui pourrait frapper la centrale nucléaire de Hamaoka, au sud de Tokyo, atteindrait vingt mètres de hauteur, et passerait par-dessus le mur anti-tsunami de dix-huit mètres, en cours de construction autour de la centrale.

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