C’est néanmoins un premier geste de la part de Pékin dont la politique en la matière est à géométrie variable, selon les périodes et le contexte international. Dans ce genre d’affaires, les Chinois ont surtout le souci que leur territoire n’apparaisse pas comme un « pays de transit », une sorte de « porte de sortie » pour les réfugiés nord-coréens qui veulent échapper à la misère ou au régime de Pyongyang. Ils multiplient donc les obstacles pour décourager les candidats.
Après toutes ces années passées dans l’enceinte confinée des consulats, c’est en tout cas un véritable soulagement pour ceux qui vont pouvoir s’envoler pour la Corée du Sud. Certains ont vécu cette expérience comme une véritable réclusion dont ils n’imaginaient même pas qu’elle pourrait prendre fin et souffrent de dépression.
Leur sort a été scellé en quelques minutes lors de la rencontre en tête-à-tête entre les présidents chinois et sud-coréen, en marge du sommet sur le nucléaire qui s’est tenu à Séoul en début de semaine. La preuve que ce genre de rencontres internationales n’est pas complètement inutile.