Le textile chinois est concurrencé par les produits du Bangladesh et du Vietnam

Peut-on faire fabriquer en France, en moins de quinze jours, près de 15 000 tee-shirts à l’effigie d’un candidat à l’élection présidentielle ? A en croire les professionnels, les délais seraient plutôt de trois à quatre semaines. Une agence spécialisée, mandatée par un candidat, sonde en ce moment plusieurs industriels, aussi bien dans le Nord que dans l’Ouest, mais aucun choix n’est encore arrêté.

 

Dans l’Hexagone, les plus de 61 millions de tee-shirts importés entre janvier et décembre 2011 étaient fabriqués majoritairement au Bangladesh (à 28 %), mais aussi en Chine (13 %), en Turquie (12 %) et en Inde (11 %), selon une étude de la fédération de la maille et de la lingerie, réalisée à l’occasion du Salon Zoom by Fatex, qui a eu lieu à Villepinte (Seine-Saint-Denis) du 14 au 16 février.

Directement liée au prix du coton et au coût de la main-d’oeuvre spécialisée dans le textile, la provenance d’un tee-shirt met en évidence les effets de la mondialisation et des aléas de la politique internationale sur le “sourcing” (l’approvisionnement et la confection textile à l’étranger).

Selon cette étude, les tendances du sourcing mondial en 2012 vont évoluer au détriment de la Chine, même si ce pays reste, de loin, le principal exportateur de textile en Europe (avec 31 milliards d’euros en 2011). “Il va devenir de plus en plus difficile de travailler avec la Chine”, affirme l’une des auteurs de l’étude, Anne-Laure Linget.

L’augmentation du coût de la main-d’oeuvre chinoise est l’une des raisons essentielles : le salaire mensuel oscille entre 188 et 300 euros, loin devant ce qui se pratique au Bangladesh, qui reste le moins cher de la planète, à près de 80 euros par mois en moyenne.

De plus, les industriels chinois se concentrent, plus qu’avant, sur la demande nationale. La consommation de coton en Chine a plus que doublé en dix ans.

 

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