Si la volonté de Washington et de Kaboul de faire avancer les discussions pour aboutir à des négociations de paix ne fait aucun doute, c’est l’incertitude qui prévaut quant aux réelles intentions des talibans et de la volonté d’Islamabad de voir avancer ce processus de réconciliation.
Le président Karzaï cherchera à obtenir de son influent voisin du sud des engagements clairs pour faciliter les contacts et le dialogue avec les insurgés. Les Afghans soupçonnent Islamabad d’utiliser les talibans afghans pour contrer l’influence grandissante du grand rival du Pakistan, l’Inde.
Ce sommet est donc censé resserrer les liens entre Islamabad et Kaboul, qui ont été détériorés après l’assassinat en septembre dernier de l’ancien président et émissaire de paix afghan Rabbani.
A quelques heures du sommet à Islamabad, Karzaï a annoncé au quotidien américain le Wall Street Journal, que des négociations tripartites avaient lieu entre Kaboul, Washington et les talibans. Il n’a pas précisé l’endroit ni le contenu de ces discussions. Il importe surtout au président afghan de s’afficher comme un acteur incontournable dans l’équilibre régional.
Mais la déclaration du président afghan a été démentie par les talibans qui affirment qu’ils ne discutent pas avec le gouvernement afghan