La centrale devrait être opérationnelle dès 2015 et alimenter tout l’est de la Chine en électricité, assurent les autorités. Sur l’autre berge, à quelques centaines de mètres en aval dans la province de l’Anhui, le district de Wangjiang n’est pas d’accord. « La centrale est trop proche de nous, s’inquiète une habitante. J’ai peur de la pollution que ça va engendrer, et puis s’il arrive une catastrophe naturelle, on ne sait pas ce qui peut arriver. Vous avez vu ce qui c’est passé au Japon ! ».
Pour s’opposer au projet, les autorités de Wangjiang ont écrit un rapport à la mi-novembre dénonçant un choix qualifié de non conforme en matière de sécurité : en raison de la proximité d’une zone industrielle, en raison aussi de la densité des agglomérations environnantes (620 000 habitants rien que pour le district de Wangjiang) et surtout en raison de la sismicité supposée de la région.
Cette polémique intervient alors que Pékin vient de confirmer la mise en service de son premier réacteur de troisième génération en 2013. La Chine compte aujourd’hui 13 centrales. Vingt-sept nouveaux réacteurs sont en cours de construction