Le problème est en suspens depuis plusieurs mois. Le budget 2012 du tribunal n’a pas encore été voté. Pour cela il faut le présenter aux bailleurs de fonds, qui paient les salaires des employés cambodgiens.
Il y a donc quelques mois de retard, mais cette question des salaires revient chaque année. Depuis 2006, l’enthousiasme des bailleurs de fonds se serait émoussé, aidé par les accusations de lenteur, d’ingérence politique et de corruption, qui pèsent sur le tribunal. Ces retards, c’est peut-être un moyen de pression pour les bailleurs. En tous cas, Dim Sovanarum rejette les accusations de corruption. « Il y a eu dans les années écoulées au moins six ou sept audits et à chaque fois il n’y avait pas de problèmes de corruption. »
Et Din Sovanarum souligne également que le personnel cambodgien est toujours fidèle au poste. « Les juges nationaux continuent à travailler même s’ils subissent le manquement de salaire. Nous ne travaillons pas seulement pour le salaire mais aussi pour les victimes qui ont attendu depuis plus trente ans. »