C’est International Campaign for Tibet qui rapporte les faits. Cette ONG, qui travaille à partir de plusieurs bureaux à l’étranger mais se base sur des témoignages, a reconstitué ce qui s’est passé samedi dernier à Aba, sur le plateau tibétain du Sichuan. Un ancien moine d’une vingtaine d’années s’est arrosé d’essence et y a mis le feu – le 16e à s’infliger ce supplice en moins d’un an – tout en faisant des vœux pour la santé du Dalaï Lama et la liberté au Tibet.
Des policiers l’auraient alors violemment frappé, en particulier avec des bâtons couverts de clous, s’attirant des réactions hostiles de la foule qui voulait les empêcher d’emporter le corps. Parmi les représailles policières que cite l’ONG : des interpellations, des coups et des tirs à balles réelles qui auraient blessé quatre femmes.
Le gouvernement local d’Aba, interrogé par l’AFP, a nié cette version des faits sans pour autant donner plus de précisions.