La plus haute cour de justice du pays estime que le Premier ministre n’a pas respecté ses décisions, et c’est la raison pour laquelle elle le somme de comparaître jeudi prochain.
En 2009, la Cour suprême avait annulé un décret d’amnistie qui était entre autres favorable au président de la République et à plusieurs membres du gouvernement. La justice exige que le régime en place réouvre des procédures judiciaires pour des affaires de corruption.
Ce que jusqu’ici le gouvernement s’est refusé à faire, estimant que le président était couvert par son immunité. Mais ce n’est pas la seule affaire qui pèse sur le gouvernement démocratiquement élu en 2008.
L’affaire du «memogate», révélée en octobre, fragilise aussi les autorités civiles. Dans ce scandale politique, le gouvernement est accusé d’avoir fait passer une note à Washington pour lui demander d’empêcher l’armée de faire un coup. La Cour suprême, que certains disent désormais inféodée aux volontés de l’armée, a ouvert une enquête pour déterminer qui est l’auteur de cette note.