Mais son retour, s’il a lieu, pourrait s’avérer problématique. Car le politicien est sous le coup de plusieurs mandats d’arrêt, dont un pour avoir failli à protéger Benazir Bhutto, l’ancien Premier ministre assassinée fin 2007 lors de l’un de ses meetings politique.
C’est par un coup militaire que Pervez Musharraf avait pris le pouvoir en 1999. Le politicien qui était devenu un allié clef de Washington dans la guerre contre le terrorisme fin 2001, avait finalement été contraint à la démission en 2008, sous la pression populaire. L’armée, dont il est issu, n’était à l’époque pas intervenue pour lui manifester son soutien.
Trois ans après son exil volontaire, Pervez Musharraf espère pouvoir revenir sur le devant de la scène. Mais rien ne dit qu’il saura retrouver un électorat et des soutiens politiques d’importance. Au moment de sa démission, le chef de l’Etat était conspué par une bonne partie de l’opinion.