C’est d’abord le fabricant du système de signalisation qui est mis en cause. Des défauts de conception auraient entraîné la panne à l’origine de la collision entre deux trains sur un viaduc de Wenzhou, à l’est du pays.
Le choc a précipité des rames dans le vide et, toujours selon l’enquête, le ministère des Chemins de fer a été trop lent à réagir. Des opérations de sauvetage désorganisées, une mauvaise communication : les autorités ferroviaires ont multiplié les faux pas, entraînant la colère des internautes.
« Notre croissance ne doit pas être entachée de sang », écrivait cet été Le Quotidien du Peuple, en référence à un réseau à grande vitesse qui, en quatre ans, est devenu le plus vaste du monde.
54 personnes feront donc l’objet de sanctions disciplinaires, à commencer par Liu Zhijun, l’ancien ministre des Chemins de fer, déjà limogé.
Après avoir contrôlé l’ensemble des lignes à grande vitesse, Pékin espère désormais pouvoir vendre son train rapide, blanchi par l’enquête. Un prototype capable d’atteindre les 500 km/h a d’ailleurs été dévoilé le week-end dernier.